Valeurs et principes pour l'intégration de l'étude critique de la condition des personnes handicapées à l'enseignement de la physiothérapie : 25 ans plus tard – Partie 1 : Cadre de valeurs pour l'ECCPH

L’étude de la condition des personnes handicapées (ECPH) gagne rapidement en popularité en Amérique du Nord et partout dans le monde depuis 20 ans.1–3 Le Canada compte sept programmes d’ECPH complets, et des cours d’ECPH se donnent dans une variété de disciplines, dont les lettres et sciences humaines.4 Ce sujet est également intégré à la formation universitaire des futurs professionnels de la santé, notamment aux programmes de physiothérapie, d’ergothérapie et de réadaptation aux États-Unis.5 Dans la même veine, Judith Heussman a livré en 2007, lors du Congrès mondial de physiothérapie,6 un plaidoyer sur l’importance de la collaboration entre physiothérapeutes et personnes handicapées. Ces développements orientent les points de vue décrits dans le présent éditorial. Au Canada, l’ECPH demeure très peu présente (règle générale) dans les programmes de formation paramédicale : physiothérapie (PT), ergothérapie, orthophonie et travail social. Or, au Département de physiothérapie de l’Université de Toronto, les auteures enseignent l’étude critique de la condition des personnes handicapées (ECCPH) et produisent du contenu sur le sujet depuis les années 1990. Lorsque nous avons débuté, il y a plus de 25 ans, aucun autre programme de PT au Canada n’offrait à ses étudiants ce contenu et ce regard critique.